Nombre de nos concitoyens pensaient que nous étions à l’abri, protégés par notre parapluie nucléaire.

Le réveil a été brutal en ce 7 janvier 2015.

À quoi peuvent nous servir ces sousmarins nucléaires lanceurs d’engins, qui peuvent tirer à 9000 km, face au terrorisme international ? Par contre les sommes colossales qui y sont consacrées manquent pour les budgets sociaux, l’éducation, la santé,...

Les attentats terroristes dans notre pays nous ont amenés à tourner notre regard vers le chaos que les opérations guerrières (Afghanistan, Irak, Libye et autres) ont généré. Les mafias en tout genre prolifèrent, drogues et armes se mélangent allègrement. Mais d’où viennent toutes ces armes ? La quasi totalité d’entre elles sont produites, hélas, dans les pays membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU !

C’est dire la responsabilité des mouvements de paix comme le nôtre pour faire grandir la culture de paix et tenter de faire en sorte que les citoyens interviennent car il y va de l’avenir même de l’Humanité.

Certes, en près de vingt cinq ans, notre bilan est appréciable. Mais il nous faut passer à la vitesse supérieure. Notre autorité est réelle puisque les organisations politiques de la droite à l’extrême-gauche acceptent de venir confronter publiquement leurs points de vue à notre invitation lors des campagnes électorales.

N’étant l’objet d’aucun enjeu politicien nous pouvons chercher à rassembler tous les mouvements et associations d’éducation populaire attachés au développement d’une culture de paix. C’est l’un des engagements de notre Assemblée Générale du 24 janvier dernier.

Ce 24 janvier aussi nous avons remis en activité un important groupe de travail pour développer l’éducation à la paix au niveaU scolaire, périscolaire et postscolaire.

Nous sommes donc sur la bonne voie, mais nous avons encore besoin de nous renforcer. Nul besoin d’être « spécialiste » pour rejoindre l’Université Européenne de la Paix. Si vous partagez l’adage « si tu veux la paix, prépare la paix » nous vous accueillerons à bras ouverts.

Hervé CADIOU, L’Orange Bleue, numéro 94