Si l’on fait un retour sur les événements des années passées, il faut bien constater que peu de quinquennats ont été aussi troublés, que les deux derniers, par des aléas de tous genres : révolte des gilets jaunes, Brexit de Boris Johnson, pandémie du Covid, incendie de ND de Paris et depuis un an, la guerre en Ukraine.

Certains mauvais esprits pourraient penser que le locataire actuel de l’Elysée a le « mauvais œil », qu’il est poursuivi par une « justice divine expiatoire »… En fait, il n’en est rien, car il est allé à bonne école et il sait qu’une population qui tremble est une population soumise, d’ailleurs n’a-t-il pas été élu, les deux fois, par peur de l’extrême droite ?

Il sait aussi qu’en rajouter : confinement, pass-sanitaire, pass-vaccinal, ont permis de cacher un plan de licenciements généralisé dans les hôpitaux et le manque organisé de médecins à réduire les dépenses de santé. Le « quoi qu’il en coûte » a-t-il servi aux salaires des ouvriers et des employés ? Non bien sûr, mais aux patrons. Alors qu’il vient de faire voter un budget pharaonique pour l’Armée, dans la foulée il veut imposer sa retraite à 64 ans, pour aligner la France sur les pays les plus rétrogrades en matière sociale et bons élèves du « libéralisme » mondialisé.

Attention, jouer avec les peurs peut fonctionner un certain temps, ainsi que mépriser l’opinion publique. Pratiquer la politique brutale des gros bras et du « il n’y a rien à négocier » aussi. Mais à force de gouverner avec une grenade dégoupillée, celle-ci peut exploser à tout moment.

Ayez peur ! Oui, pas de ce qu’il dit mais de ce qu’il fait !

Joël Rolet, l’Orange Bleue, n° 132