Dans la nuit du 26 au 27 janvier des drones ont survolé le sanctuaire de notre force nucléaire.

Une nouvelle manifestation du danger de catastrophe inhérent à l’existence de l’arme nucléaire à laquelle l’’Université Européenne de la Paix réagissait par un communiqué partiellement repris dans « Le Télégramme ».

« Le survol par des drones de la base de l’île Longue vient nous rappeler l’insécurité permanente dans laquelle vivent les populations de la pointe de Bretagne.Pire encore, l’accumulation dans la rade d’armes nucléaires contribue à entretenir le risque majeur de disparition de toute vie humaine sur terre. Les effets dévastateurs du largage de bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki, dont soixante dix ans après les populations japonaises endurent encore les séquelles, nous ont convaincus que l’usage de ces armes ne pourrait être que l’œuvre d’un fou et que la meilleure façon de s’en prémunir est de s’engager sans attendre dans le désarmement nucléaire.

Inconcevables d’emploi, extrêmement dangereuses (un accident est toujours possible) et coûteuses, ces armes doivent être mises au ban de la société. Plusieurs
anciens dirigeants politiques des puissances qui en sont dotées plaident aujourd’hui pour leur élimination. Il y a quelques années l’ex président Valery Giscard d’Estaing
avouait qu’au vu de ses conséquences cataclysmiques il n’aurait jamais donné l’ordre d’ouvrir le feu nucléaire.

On aimerait que le Président en exercice et son ministre de la Défense aient aujourd’hui (et pas quand ils seront à la retraite) le courage politique de dénoncer la bombe et d’engager la déconstruction de notre arsenal nucléaire.

Assurant une activité de reconversion aux travailleurs de l’île Longue et levant les obstacles que la présence dans sa rade de la force océanique stratégique met à son développement économique, le désarmement nucléaire ouvrirait Brest et sa région sur des perspectives d’avenir.

première page L’Orange Bleue, numéro 94