À mi chemin entre Brennilis, petite centrale électrique dont le démantèlement n’en finit pas, et l’Ile Longue, base des Sous Marins Nucléaires Lanceurs d’Engins, Le Faou fut choisi par le collectif « Nukléel Er Maez » pour marquer le premier anniversaire de Fukushima. Par ce choix le collectif souhaitait rassembler les opposants au nucléaire civil et les opposants au nucléaire militaire.

La manifestation du 11 mars 2012 connut une réelle affluence, une chaîne humaine imposante. Le site s’avérait convenir , en un lieu central en Finistère, avec un beau terreplein le long de la ria, une salle de débat et d’exposition à proximité.

Baisse de la participation en 2012 et 2013.

Les organisateurs ont donc décidé de renouveler l’initiative en 2013 et 2014. Comme on pouvait s’en douter, le souvenir de la catastrophe s’éloignant, la participation a été chaque année en recul.

Cependant les bénévoles ont assuré : installation des lieux, ateliers, soupe et crêpes, participation de plusieurs groupes de musiciens ; l’équilibre financier est pratiquement atteint cette année.

Les débats ont été de qualité et particulièrement suivis.

Et maintenant ?

L’acquis majeur nous semble t’il est d’avoir réussi à fédérer les adversaires du nucléaire militaire et du nucléaire civil qui sont intimement liés et sont, tous deux, une grave menace pour l’avenir de l’humanité.

Les échanges, très riches, ont renforcé les convictions de tous ceux qui y ont participé, mais il ne suffit plus de débattre entre convaincus. Il nous faut réveiller, en profondeur, l’opinion publique, si nous voulons peser suffisamment sur les choix politiques.

Face aux dénis, aux peurs entretenues, au refus de nos gouvernants successifs d’organiser de véritables débats publics, nous disposons désormais, au niveau de la région, de réseaux suffisants pour informer, susciter la réflexion dans un maximum de localités.

COMPLEMENTS :

Conférence :

« Conséquences sanitaires de l’activité des salariés sous-traitants du nucléaire » avec Annie Thébaud-Mony :

Directrice de l’unité Inserm GISCOP93 (Groupement d’Intérêt Scientifique sur les Cancers d’Origine Professionnelle) à l’université Paris XIII. Le 31 juillet 2012, elle refuse la Légion d’Honneur, afin de dénoncer l’« indifférence » qui touche la santé au travail et l’impunité des « crimes industriels ».

Elle préside l’association Henri Pézerat (santé, travail, environnement). Auteur du livre " L’industrie nucléaire : sous-traitance et servitude "(2000).

Conférence 1/5 https://www.youtube.com/watch?v=b8Hf1EPa1BY

Conférence 2/5 https://www.youtube.com/watch?v=HhmkJtwgRwM

Conférence 3/5 https://www.youtube.com/watch?v=2lhuCIOO1H8

Conférence 4/5 https://www.youtube.com/watch?v=GmDr_5IxJ0E

Conférence 5/5 https://www.youtube.com/watch?v=Ay7-rtM8hdI

Chaîne humaine

Un moment fort symbolique de solidarités avec toutes les victimes du nucléaire