« On n’ hérite pas de la terre de nos ancêtres , on l’emprunte à nos enfants…. ». Cette phrase, prêtée à Saint-Exupéry , était plus ou moins consciemment ancrée dans la tête des milliers de manifestants exprimant leur mécontentement au lendemain de la démission du ministre de l’écologie. Protestations envers l’absence de mesures concrètes immédiates de la part de nos gouvernants contre les dangers du réchauffement climatique mis en avant par le ministre démissionnaire.

Cette réaction spontanée de la population, montre l’importance qu’attachent nos concitoyens à la qualité de vie sur la planète qu’ils laisseront à leurs enfants. Sentiments louables, qui devraient permettre de nous rassembler tous, écologistes et pacifistes face à une une autre menace toute aussi dangereuse : l’ « Hiver nucléaire » ainsi nommé par les scientifiques . Conséquence d’une explosion atomique dans quelqu’endroit du monde, il génèrerait un nuage de particules ne s’arrêtant pas uniquement aux frontières des pays impactés, mais s’étendant largement au-delà avec des retombées dramatiques sur la vie végétale et animale...

Dans ce climat de menace perpétuelle, faudra- t-il attendre la démission du ministre concerné- peu probable dans ce domaine, du moins pour raisons de faiblesse de son budget- pour nous retrouver à des milliers de personnes dans la rue pour réclamer l’interdiction des armes nucléaires ?…

Ici aussi il y a urgence.

Y.P.

Lors de sa conférence à Brest au printemps dernier (cf Orange Bleue n° 109), Jean-Marie Collin rappelait que la condamnation sans appel de l’arme nucléaire proférée par le pape François risquait d’entraîner un flottement dans la chaine de commandement de la dissuasion.
Issu d’un corps d’officiers supérieurs fortement empreint de culture religieuse, le maillon faible en serait, en bout de chaine, le commandant du sous-marin porteur du missile.

Paru dans l’Orange Bleue, numéro 112