Les guerres et conflits mondiaux font l’objet de statistiques quant aux morts et blessés tant militaires que civils. La lecture d’un ouvrage s’apitoyant sur l’hécatombe des chevaux (8 millions tués) pendant la « grande guerre » m’a interpellée : les animaux paient effectivement un lourd tribut, qu’ils soient au service des militaires, d’élevage, voire la faune sauvage victime de la destruction de leur habitat notamment. Et ces massacres sont toujours passés sous silence. Pourtant, et ne me dites pas que je donne dans la sensiblerie : il est prouvé que les animaux souffrent, comme les humains, tant physiquement et psychiquement. Nous faisons partie de ce grand monde du vivant et ne pouvons ignorer l’interdépendance entre les humains et les animaux. Je suis donc allée fouiner sur le web et j’ai découvert une ONG internationale regroupant 40 pays dont la France : le Fonds International pour la Protection des Animaux (en anglais : International Fund for Animal Welfare : IFAW) dont le siège est dans le Massachusetts, doté d’un statut consultatif spécial auprès du Conseil Economique et Social des Nations Unies. Selon Azzedine Downes, Directeur Général d’IFAW, « la condition animale et la condition humaine sont intimement liées. Chaque conflit armé constitue une tragédie, et ne se limite jamais à la société humaine. Les animaux et les humains voire l’ensemble du vivant se trouvant dans les zones de conflit sont victimes de la même détresse. S’il est essentiel et prioritaire de réduire les souffrances des populations humaines concernées, il est également important de reconnaître l’impact de ces conflits sur les conditions de vie des animaux, et de prendre les mesures idoines pour y remédier. Veiller au respect du bien-être animal en acceptant de reconnaître l’impact des conflits humains sur la faune nous aide en outre à préserver notre propre bien-être fondamental, tant à l’échelle de l’individu que de la société. » . Le site internet fait état des massacres d’animaux lors des différents conflits depuis la guerre 14/18 :

https://www.ifaw.org/fr/campagnes/animaux-hommes-guerre-conflit

En conclusion, ayons une pensée compassionnelle pour nos amies les bêtes, qui subissent l’insupportable folie humaine. Et pourquoi pas un mémorial aux animaux de guerre comme à Londres ?

Soisig Quéré, l’Orange Bleue, numéro 134