On s’en croyait durablement à l’abri et voilà que, suite à l’entrée des troupes russes en Ukraine, l’impensable ou plutôt l’impensé d’une guerre possible chez nous devient réalité.

En choisissant l’épreuve de force pour imposer ses vues sur l’Ukraine, la Russie s’est mise au ban du monde civilisé. Son agression est inqualifiable et doit être unanimement dénoncée même si les pays occidentaux notamment dans le cadre de l’OTAN ne sont pas totalement exempts de reproches dans la montée à son paroxysme des tensions qui ont conduit à cette guerre.

Mais il n’est plus temps de s’appesantir sur les raisons qui nous ont menés là...

La guerre n’en a pas encore franchi le seuil que déjà l’esprit guerrier envahit la maison.

Nous risquons de traverser une zone de turbulence où les associations pacifistes telles la nôtre auront bien du mal à tenir le cap tant les propos des va-t-en-guerre vont occuper l’espace médiatique. Face aux accusations de défaitisme, voire de traîtrise dont nous risquons d’être l’objet, il nous faudra être solides pour ne rien céder sur les principes intangibles qui président à la construction d’un monde de paix :

• Le respect des peuples, de tous les peuples, de leur droit à disposer d’eux mêmes, en est la condition première

• Il appartient en priorité à l’Organisation des Nations Unies, en dépit du droit de véto qui freine son action, d’en fixer les règles et de les faire respecter

• Toute alliance militaire établie hors du cadre de l’ONU ne peut que mettre en péril l’équilibre du monde

• La voie de la paix n’est pas celle du surarmement mais au contraire d’un désarmement au profit de la satisfaction de besoins vitaux des populations prêtes à tout pour survivre

• Le désarmement nucléaire intégral est la priorité, il en va de la survie de l’Humanité

• Enfin et surtout, l’Education à la Paix doit être introduite dans les programmes d’enseignement de tous les écoliers du monde, afin que l’esprit de paix imprêgne durablement les générations futures.

C’était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d’épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j’y tenais mal mon rôle
C’était de n’y comprendre rien
(Louis Aragon – Est-ce ainsi que les hommes vivent ?)

Fasse que ce temps déraisonnables que chante le poète soient de courte durée et que, le calme revenu, plus que jamais s’impose à l’évidence notre maxime :
« Si tu veux la paix prépare la paix »

Le 11/03 /22

Le Collectif d’Animation de « l’UEP »