A l’invitation de l’U.E.P. Jean Marie Collin l’un des porte-parole de ICAN France (prix Nobel de la Paix 2017) était à Brest le cinq avril dernier pour la présentation critique de la L.P.M. 2019 – 2025. Suite au sujet abordé dans notre précédent numéro, les précisions apportées par J.M. Collin, dans le chiffrage de ce programme et notamment dans son évolution, nous confortent dans l’idée que « l’industrie de guerre » ést encore florissante.

Pour la présente loi, 296 milliards lui sont consacrées contre 193 précédemment, inclus dans cette somme 37 milliards pour le financement de l’arme nucléaire, en augmentation de 60 % par rapport au budjet précédent. S’ajoute à cela la modernisation des sites des bases sous-marines de l’Ile Longue et Toulon, le lancement d’une nouvelle classe de sous- marin nucléaire et des missiles qui les accompagnent.

Face à cette avalanche de chiffres se pose la question essentielle de la légalité de la partie re nouvellement de la L.P.M. au regard du TNP (traité de non-prolifération nucléaire) ; de la résolution 1887 du conseil de sécurité de l’ONU pour un monde dénucléarisé ; et quid du traité d’interdiction des armes nucléaires signé par 122 pays, sans la France.

Au moment du vote, certains parlementaires ne cachaient pas leur suspicion devant les sommes engagées. Malgré cela la loi était votée fin mars en première lecture à l’Assemblée Nationale.