Depuis quelques mois, la question Palestinienne ne fait plus la une des médias : La situation se calmerait-elle ?

Le processus de paix, depuis la création de l’état palestinien en 1988, est toujours mis à mal. La mauvaise volonté des Israéliens, avec les violations des accord d’Oslo en 1993 et du droit international, ainsi que les divisions au sein des dirigeants palestiniens, en ont été les principales causes. Il semblerait toutefois qu’un espoir se fasse jour : Un accord est en vue entre les deux « frères ennemis » : le Fatah du Président Mahmoud Abbas et le Hamas d’Ismaïl Haniyeh qui dirige la bande de Gaza. Mardi 22 avril, une délégation de l’OLP s’est rendue à Gaza pour des négociations destinées à la "mise en place d’un gouvernement de consensus national et la tenue d’élections" palestiniennes » et ce, sous cinq semaines. Si l’accord est signé*, il s’agirait d’un jour historique, tant les dissensions entre les deux mouvements palestiniens étaient exacerbées depuis la mort de Yasser Arafat.

Toutefois, les pourparlers avec Israël risquent d’en être perturbés. Le porte-parole du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, vient en effet d’annoncer l’annulation d’une session de négociations prévue le 23 avril au soir. Et, dans la foulée, Israël a effectué une frappe aérienne sur le nord de la bande de Gaza, au cours de laquelle six civils palestiniens ont été blessés, dont un très grièvement.

L’ONU devrait peser de tout son poids pour que ces négociations puissent enfin se tenir afin de faire naître l’espoir d’une réconciliation tant attendue par les citoyens israéliens et palestiniens, qui garantirait une paix juste et durable. Il est à souhaiter que cet espoir ne constitue pas une utopie...

Soazig Quéré
Paru dans l’Orange Bleue, numéro 90, mai 2014

*L’accord a bien été signé le 23 avril