STOPPER LE GENOCIDE A GAZA !

Ce qui se passe dans la bande de Gaza n’est-il pas véritablement une honte pour l’Humanité ? Et comment l’Histoire jugera-t-elle ceux qui ont laissé faire le génocide des Palestiniens en cours dans le ’’ghetto’’ de Rafah ?
Suite à l’attaque terroriste du 7 octobre 2023, perpétré par des combattants du Hamas dans le sud d’Israël, ce pays décide d’envahir aussitôt la bande de Gaza, en expédition punitive. Fort de posséder une armée très puissante, Israël, constamment soutenu par les USA, ne devait avoir aucune difficulté à éradiquer les combattants du Hamas et à libérer tous les otages. D’autant que le Gouvernement israélien demanda aux palestiniens de fuir vers le sud, pour leur sécurité, ce qu’ils feront massivement, affolés par les bombardements qui ne cherchent nullement à préserver la population civile et vont même jusqu’à viser les hôpitaux et des écoles, au cas où des ’’rebelles du Hamas’’ s’y cacheraient…
La grande ville de Gaza vidée de ses habitants, Tsahal en fait un champ de ruines. Mais, arrivant au terme de leur exode, les Gazaouis se retrouvent à 1 400 000 dans les abords de Rafah, ville de
240 000 habitants où rien n’est prévu pour les recevoir. Non seulement leur sécurité, promise par Israël, n’est nullement assurée, mais le blocus terrestre et maritime, qui était imposé depuis une quinzaine d’années dans la Bande de Gaza, est renforcé. Tous les Palestiniens qui se trouvent dans cette ’’prison à ciel ouvert’’ sont sans abri et privés de courant électrique, d’eau potable, de nourriture, de médicaments, d’argent, ...
En outre, Israël interdit toute pénétration dans ce territoire aux journalistes étrangers ainsi qu’à 15 ONG regroupées en collectif pour accroître leurs chances de pouvoir faire leur travail de secours. Exceptionnellement, Raphaël PITTI, éminent médecin urgentiste de l’association UOSSM, réussit à y pénétrer du 22 janvier au 6 février 2024. A son retour il exhorte Emmanuel MACRON à faire entendre une voix forte de la France, pays des Droits de l’homme.
Signalons qu’en 2010 Stéphane HESSEL, apôtre de la non-violence, d’origine juive et ami d’Israël, critiquait déjà vivement le sort que réservait ce pays aux Palestiniens. Hélas ce sort n’a fait que s’aggraver depuis et Israël n’a respecté aucune résolution de l’ONU, contribuant à son discrédit.
Au vu du bilan actuel de cette guerre (1 200 Israéliens tués le 7/10/2013 et déjà environ 45 000 Gazaouis tués, dont près de 20 000 enfants) peut-on admettre qu’une vie israélienne vaut plus que 35 vies palestiniennes ? Si ça vous choque, ne devriez vous pas le faire savoir à nos Parlementaires et à notre Gouvernement ?
N’est-il pas temps d’y faire taire les armes et d’imposer le dialogue et la diplomatie ?

J. C. Moysan, l’Orange Bleue, n°140

Déjà en 1948...

Dans une lettre ouverte publiée dans le New York Times en décembre 1948, cosignée par Hannah Arendt et Albert Einstein, les auteurs dénonçaient la visite aux États-Unis de Menahem Begin, leader du parti Tnuat Haherut, ancêtre du Likoud, le parti de l’actuel premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, en ces termes :

« L’un des phénomènes politiques les plus inquiétants de notre époque est l’émergence, dans l’État nouvellement créé d’Israël, du « Parti de la liberté » (Tnuat Haherut), un parti politique dont l’organisation, les méthodes, la philosophie politique et l’appel social sont très proches de ceux des partis nazi et fasciste. Il a été créé par les membres et les partisans de l’ancien Irgoun Zvai Leumi, une organisation terroriste d’extrême droite et nationaliste en Palestine... C’est dans ses actions que ce parti terroriste trahit sa véritable nature ; ses actions passées nous permettent de juger de ce que l’on peut attendre de lui à l’avenir. Un exemple choquant est leur comportement dans le village arabe de Deir Yassine. Ce village, à l’écart des routes principales et entouré de terres juives, n’avait pris aucune part à la guerre et avait même repoussé les groupes arabes qui voulaient l’utiliser comme base. Le 9 avril, des bandes terroristes ont attaqué ce village paisible, qui n’était pas un objectif militaire dans les combats, ont tué la plupart de ses habitants (240 hommes, femmes et enfants) et en ont gardé quelques-uns en vie pour les faire défiler comme captifs dans les rues de Jérusalem. La majeure partie de la communauté juive a été horrifiée par cet acte et l’Agence juive a envoyé un télégramme d’excuses au roi Abdallah de Transjordanie. Mais les terroristes, loin d’avoir honte de leur acte, étaient fiers de ce massacre, en firent une large publicité et invitèrent tous les correspondants étrangers présents dans le pays à voir les cadavres entassés et la destruction qui régnait à Deir Yassine. »

L’ensemble est extrait de la « déclaration de 160 mathématiciens contre le génocide à Gaza ». Le titre et le surlignage en gras sont de la rédaction de l’O.B

L’Orange Bleue, n°140