Les fêtes maritimes de Brest, c’est à chaque fois plus de 500 000 visiteurs. Ce sont pour la plupart des concitoyens venant de toute la France qui, pour beaucoup, ignorent l’existence de la base atomique de l’île Longue et de son arsenal nucléaire que pourtant l’on continue d’entretenir à grands frais en leur nom.

Pour nous, associations pacifistes et anti-nucléaire, c’est une occasion unique d’information du public sur la réalité nucléaire de la rade de Brest et de sensibilisation à la nécessité du désarmement atomique.

Nous avons concentré notre action d’information sur les vendredi 15 et samedi 16 juillet en distribuant un dépliant d’information sur les parcours menant aux portesd’accès à l’enceinte de la fête, et en tenant un point d’information au niveau des escaliers du cours d’ajot.


Une réaction légitime à la présence du collectif sur cette manifestation, et une réponse tout autant argumentée :

Louis :

Armes nucléaires, SNLE, Brest et ses fêtes maritimes
Je le déclare fermement, à nouveau, aujourd’hui juillet 2016, ainsi que je le fais depuis toujours : Brexit nucléaire ? Très certainement, mais la bataille pour le désarmement nucléaire gagnerait en efficacité durable à prendre en compte toutes les questions afférentes aux SNLE basés à l’Ile longue.
Non seulement celles du danger, de la sécurité et de l’écologie mais aussi celles décisives des alternatives industrielles de nature à garantir un haut niveau de l’emploi et du travail dans le pays de Brest sévèrement sinistré.
Les jeunes, les chômeurs, les classes populaires en quête de travail et d’une vie heureuse peineront à soutenir une démarche politico-philosophique complètement hors-sol... Un tel postulat peut même avoir des effets contre-productifs.
L’avenir pacifique de Brest, de l’Europe et du monde ne trouvera pas son compte dans une dénonciation étriquée aussi légitime et élaborée soit-elle....
La vie solidaire et paisible appelle autre chose, la perspective d’un autre demain.
Haut les coeurs !
Louis Aminot

Réponse de Roland, président de l’UEP : Il est vrai qu’il est peu probable en effet qu’un tel document amènera ceux qui en vivent ici à Brest à changer de position, pas plus qu’une dénonciation des risques d’explosion ou de fuite à la centrale, ou encore moins du devenir des déchets nucléaires convaincra les habitants de Fessenheim...ou de Brennilis à devenir anti nucléaires.

Le but de ce document est tout autre.

Parmi les 700 000 visiteurs des fêtes maritimes de Brest, combien ont entendu parler de l’île Longue et de son arsenal nucléaire ? Ce n’est en tout cas pas les documents officiels de présentation des fêtes qui les éclaireront sur ce point ! Vous n’y trouverez pas un seul mot. La "cible" du document réalisé par le collectif Brest 2016 pour le désarmement nucléaire est justement ces visiteurs là qui nous viennent d’ailleurs et qui ignorent cette réalité atomique de la rade que pourtant l’on continue d’entretenir à grands frais en leur nom. Son but est de les informer sur cette réalité et de les sensibiliser aux problèmes que soulève le maintien de l’arme nucléaire ; en un mot de contribuer à notre niveau à mobiliser l’opinion afin que cette question du maintien ou non de notre arme nucléaire ne soit plus le domaine réservé d’une coterie d’experts plus ou moins auto proclamés mais devienne l’objet d’un débat véritablement démocratique.
Bien sûr notre argumentaire anti arme nucléaire aurait plus de poids s’il proposait une alternative à la dissuasion nucléaire en matière de défense de la nation et une reconversion heureuse pour les personnels et les territoires qui aujourd’hui en vivent et porteuse d’avenir pour l’ensemble de la société.

Les bonnes idées se construisent ensemble, c’est justement de l’ouverture d’un vaste débat public que pourront émerger des réponses constructives.
Voilà en tout cas les raisons qui me conduiront -et beaucoup d’autres camarades je pense- demain et samedi à aller distribuer notre dépliant aux portes des fêtes navales.
Roland


13 – 19 Juillet : Les fêtes navales de Brest

Réunis au sein du collectif Brest 2016 pour le désarmement nucléaire, des militants de l’Université Européenne de la Paix du Mouvement de la Paix, de la Fédération anti nucléaire de Bretagne et de AE2D étaient présents

7 000 dépliants distribués en deux jours, une banderole déployée tout le samedi matin au pied de la tour Tanguy, une manifestation bon enfant, un accueil favorable des touristes, une vingtaine de militants impliqués sur les deux jours avec une envie partagée de continuer à travailler ensemble pour la paix et le désarmement nucléaire.
Bref un succès sur toute la ligne.