Après l’échange sur la Syrie en décembre notre « rendez-vous trimestriel de la Paix » a eu lieu le 26 février et portait sur l’Afrique.

Nos amis Jean-Marie Letort et Fanch Hénaff nous avaient préparé deux cartes de cet immense continent, trois fois grand comme l’Europe : si la carte de 2014 nous montre l’existence de multiples États par rapport à celle de 1884 où seuls l’Éthiopie et le Libéria étaient indépendants, cela ne signifie, hélas pas, que l’exploitation de l’Afrique ait cessé.

« Après l’esclavagisme et le colonialisme, la soi-disant indépendance des États africains n’a pas éradiqué la pauvreté du continent. Aujourd’hui, l’Afrique présente de grandes difficultés : les guerres civiles dues à la misère, la faim, la pollution de l’eau ainsi que sa rareté, les maladies, le terrorisme, les dictatures, le pillage des ressources par l’occident, l’humiliation, l’émigration (en particulier l’émigration des cerveaux et de la classe moyenne...) »

Il était donc urgent d’échanger librement, « pour comprendre la situation actuelle... Et surtout d’essayer de dégager des pistes pour avancer vers la Paix. »

L’échange a d’abord porté sur une évolution démographique qui montre l’augmentation de la population qui continue à souffrir d’une extrême pauvreté dans un sous-développement économique chronique.

En fait les ressources considérables continuent à être pillées, l’agriculture vivrière est sacrifiée, les Indices de Développement Humain de la plupart des pays d’Afrique restent parmi les plus bas du Monde.

Si de nouveaux prédateurs, USA, Chine,... sont venus s’ajouter aux anciennes puissances coloniales, les Multinationales s’accommodent très bien de chefs d’État fantoches, d’oppositions entre de multiples ethnies.

Comment faire pour que la jeunesse ne soit plus livrée par la misère aux trafiquants et aux terroristes ? Comment aider les femmes africaines à jouer tout leur rôle ?
La révolution de l’Afrique se fera par les Africains eux-mêmes, nous en sommes convaincus, nous pouvons cependant les aider, non en transposant notre modèle « démocratique », mais en contribuant à changer les choses chez nous d’abord !

Nous avons à peine ébauché les questions soulevées, en deux heures d’échanges qui furent très riches malgré un nombre trop limité de participants.

C’est cependant un encouragement à poursuivre ces discussions trimestrielles ouvertes.

Le trimestre prochain le thème prévu est l’ONU.

Hervé CADIOU
L’Orange Bleue n° 100

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