Les EMR

Le projet d’aménager le polder en vue d’activités liées aux Energie Marines Renouvelables (EMR) devait aboutir en début 2020. Début 2019 les mesures de contrôle ont mis en évidence des déformations du quai EMR pouvant aller jusqu’à 50cm. Depuis les travaux étaient à l’arrêt. Ils ont repris le 8 février. Le surcoût pour renforcer le quai serait de l’ordre de 50 M€ ce qui devrait doubler le prix de cette réalisation. La région a provisionné 15M€. Le litige avec les assurances, Vinci et le maître d’œuvre est toujours non résolu. Qui paiera la note ?

Mais le quai devra être opérationnel pour permettre le transfert des Jackets vers le champ éolien de Saint Brieuc. Ces structures métalliques sont en cours de construction sur le polder par Navantia et pèsent chacune un millier de tonnes. Ce dernier chantier qui devrait durer environ 2 ans emploie 250 personnes mais beaucoup sont en détachement.

L’après Saint-­Brieuc est encore en devenir. Récemment Ouest France a fait paraître un supplément sur les EMR. Le nom de Brest est apparu une seule fois, dans la légende d’une photo ! La décision par Naval Group de mise en vente de sa filiale Energie, hormis la perte de 80 emplois pour Brest, fait peser sur le projet d’éoliennes flottantes de Groix un assez lourd handicap. Qui reprendra les parts de Naval Group dans le projet ? Il faut rappeler que Brest était candidate pour la construction des flotteurs et l’assemblage des 3 engins du projet


La déconstruction navale

La déconstruction des navires, par Navaléo, a un site autorisé : la forme de radoub N°1 du port de commerce et le quai adjacent 5 Est. Depuis peu et pour la première fois ce chantier déconstruit des bâtiments militaires importants (des sous­-marins diesel).

L’accès à ce marché était bloqué jusqu’à présent par des considérations réglementaires (la surface financière de la société). Il semble que cet obstacle ait été levé. Cette activité pose deux problèmes : son image très négative auprès de nos édiles et des personnels de l’arsenal et dans le contexte local du site son acceptabilité par les riverains.

La gentrification croissante du port dans sa partie ouest rendra à terme le maintien en ce lieu de plus en plus problématique.

Le fond de Penfeld­ Ile longue

Un document de l’agence de développement de Brest (ADEUPA) présente un projet d’urbanisation de cette zone (habitat et zone de loisirs, activité économique et protection de l’environnement).

Les élus de Brest Métropole associeront­-ils les citoyens ? Même si les aménagements de cette zone ne seront pas engagés en priorité.

Quant à l’île Longue, dont l’avenir mérite d’être interrogé suite à l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction des armes nucléaires, seule la mobilisation citoyenne pourra empêcher qu’elle reste encore les prochaines décennies la zone dédiée aux SNLE et leurs armements mortifères. Le gouvernement vient, en effet, de lancer la conception des SNLE de troisième génération. La course aux armements est toujours d’une actualité terrifiante.

Michel VOISSET, l’Orange Bleue, n° 123