• Cocorico dans le journal ! La France va vendre entre un et deux milliards de Rafales à la Grèce. La Grèce, le pays au taux d’endettement le plus élevé d’Europe (177% du PIB) que l’on disait il y a peu de temps encore au bord de la faillite, on se demande bien comment elle va les payer ?
  • Pourquoi pas avec des raisins de Corinthe ? Elle l’a déjà fait voilà une trentaine d’année pour des Mirages 2000.
  • Oui mais Dassault n’est pas négociant en fruits et légumes, il ne va pas s’y retrouver !
  • Pas d’inquiétude pour Dassault. S’il n’y trouve pas son compte, la Bpi compensera.
  • La Bpi, c’est quoi ce machin ?
  • La Banque publique d’investissement, une usine à gaz de l’Etat qui s’est dotée en 2017 d’une filiale, Bpi assurance export (BAE) qui se porte garant public des contrats passés à l’export par les groupes français - ce que faisait jusque là la COFACE - En clair, les avions non payés à Dassault par la Grèce, c’est l’Etat via cette BAE qui les paiera !
  • L’Etat, ça veut dire en bout de course, nous les contribuables. Tu parles d’un marché de dupes !
  • Et oui, c’est souvent cela les marchés de ventes d’armes sur lesquels à en croire nos ministres successifs de la Défense nous irions de succès en succès. Mais bien plus grave, il ne faut pas oublier que se sont d’abord des marchés de la mort, qui, comme on le verra dans un prochain numéro, nous rendent parfois complices des crimes de guerre perpétrés par ceux à qui nous les vendons.

L’Orange Bleue, n° 122