OBJECTIF PAIX : L’ U.E.P. AGIT

Actions pour la reconnaissance par l’Etat des massacres du 8 mai 45 en Algérie, balade pour la paix, semaine d’intervention pour une culture de paix lors de la fête des écoles publiques brestoises, présence active au rassemblement alternatif de Lannilis, participation à l’A.G des clubs UNESCO (on en parlera dans le prochain numéro)... la liste est longue des activités que nous avons menées au cours du printemps.

UN 8 MAI COMBATIF

En cette année du soixante-dixième anniversaire de la Libération, notre traditionnelle randonnée à travers la ville dite « Chemin de la Paix » en hommage à toutes les victimes de toutes les guerres, se devait de revêtir un aspect particulier. C’est ainsi qu’en association avec la Ligue des Droits de l’Homme, 4ACG ( Anciens Appelés d’Algérie et leurs Amis Contre la Guerre) et France-Algérie, une gerbe était déposée au monument aux morts en l’honneur des victimes des répressions sanglantes de Sétif, Guelma et Kerrata. Au cours des prises de parole Jean Miossec pour le collectif faisait part d’une lettre adressée au Maire de Brest ( voir dans cette page ), pour que nos élus à l’instar de ceux de la ville de Paris, émettent un vœux réclamant à l’Etat français la reconnaissance des massacres du 8 mai en Algérie.

Roland de Penanros au nom de l’UEP, précisait l’action de notre association dans les diverses action pour la Paix, et appelait les participants à la Randonnée, avec les arrêts aux points souvenirs, symboliques des souffrances endurés par la ville et ses habitants durant le conflit de 39-45.

LETTRE AU MAIRE

Brest le 4 mai 2015

Monsieur le Maire,

Il est impossible de célébrer les 70 ans de la victoire contre le fascisme sans la volonté d’arracher de l’oubli ce qui s’est passé en Algérie ce même 8 mai et les jours suivants.

Une manifestation pacifique à Sétif, Guelma et Kherrata et la région a été réprimée dans le sang ; des dizaines de milliers de civils algériens ont été massacrés par la Police, la Gendarmerie, les milices armées par les autorités locales, l’Armée française, agissant sur ordre de l’exécutif.

Soixante-dix ans après, ces crimes de guerre commis par l’Etat et ceux qui le servaient ne sont toujours pas reconnus officiellement, pourtant ils font partie intégrante de l’Histoire de notre pays.

« Rien ne se construit dans la dissimulation, dans l’oubli et encore moins dans le déni. La vérité, elle n’abîme pas, elle répare. La vérité, elle ne divise pas, elle rassemble ». Reprenant à notre compte ces propos tenus par le président de la République le 20 décembre 2012 à Alger, nous souhaitons que lors de sa prochaine réunion soit soumis au vote du conseil municipal un vœu pour la reconnaissance par l’Etat des massacres du 8 mai en Algérie et l’ouverture de toutes les archives relatives à ces terribles événements.

L’adoption d’un tel vœu honorerait notre ville et marquerait notre volonté commune de consolider les liens de fraternité qui unissent nos deux peuples.

Restant à votre disposition, nous vous prions d’agréer monsieur le Maire, nos respectueuses salutations.

Pour le collectif « Pour la reconnaissance des massacres du 8 mai 1945 en Algérie »

Jean Miossec, président de l’association 4acg

Collectif pour la reconnaissance des massacres du 8 mai en Algérie :
4acg (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre), France-Algérie, l’UEP (Université Européenne de la Paix), la LDH (Ligue des Droits de l’Homme)

En réponse à cette lettre, lors du conseil municipal du 11 juin, un vœu en faveur de la reconnaissance des massacres du 8 mai 45 à Sétif en Algérie a été adopté par l’ensemble des groupes de la majorité municipale. En dépit d’une rédaction approximative ce vœu est pour nous une grande satisfaction. Une nouvelle preuve de l’utilité de notre action au service de la paix.