Au début de l’année 2015 Barack Obama était à l’origine d’un réchauffement historique avec les dirigeants cubains. L’ouverture de relations diplomatiques, d’échanges commerciaux , touristiques, laissait augurer un renouveau dans la vie du peuple de l’ile. C’était sans compter le retour du gendarme US en la personne de son nouveau président Trump.

Etendant l’extraterritorialité du droit américain sur le plan international , le semi-dictateur reprend les pratiques appliquées à l’Iran,, en asphyxiant économiquement Cuba pour tenter de renverser le régime castriste, et, à l’approche des élections, satisfaire les exigences des exilés cubains réfugiés en Floride.

Pour ce faire il réactive le titre 3 de la loi Helms-Burton adoptée en 1996 qui avait pour objectif de renforcer l’embargo en interdisant aux étrangers de « trafiquer » avec des biens américains nationalisés par Castro. Ce chapitre 3 avait été suspendu depuis 96 par tous les présidents des Etats- Unis à la suite d’une entente avec l’Union Européenne. En lui redonnant vie l’administration américaine s’attaque directement à l’économie de l’Europe, de la France par les nombreuses entreprises qui y sont implantées depuis longtemps ( Bouygues, SNCF, Pernod Ricard…..). Le 5 juin le paquebot de croisière « Empress of the Sea » était le dernier à faire escale à Cuba après une nouvelle sanction de Washington sur l’industrie touristique de l’ile, secteur essentiel de son économie.

Reprenant le rôle de justicier de la planète qu’ils se sont octroyé arbitrairement les Etats-Unis prennent prétexte de relations de coopération entre Cuba et le Venezuela pour infliger leurs sanctions. Il s’agit là d’une ingérence inadmissible, menace permanente pour la paix dans cette partie du monde.

Yvon Pichavant, l’Orange Bleue numéro 115

PS : au moment où ces lignes sont écrites, Trump se livre à de nouvelles provocations vis-à-vis de l’Iran, dans le Détroit d’Ormuz. Cet apprentis dictateur continue à jouer avec le feu et risque bien de déclencher de nouveaux conflits incontrôlés dans cette région du monde déjà largement déstabilisée.