Qui sont-ils ?

Ils sont actuellement 5440 répartis dans 22 prisons israéliennes et centres d’interrogatoire : des députés, des journalistes, des défenseurs des droits de l’Homme, 48 femmes, 209 enfants, toute personne impliquée dans la résistance à l’occupation illégale.

Certains sont enfermés pour de longues peines dont Marwan Barghouti parlementaire, membre du Fatah, considéré comme le Mandela palestinien.

Dans les prisons, la torture est fréquente. La négligence médicale est courante et les femmes subissent des maltraitances dues à leur sexe.

Depuis 1967, plus de 800.000 Palestiniens ont connu la prison qui est devenue une réalité pour la plupart des familles : une répression de masse qui a pour but de détruire le tissu familial et social, de casser la résistance d’un peuple qui défend ses droits.

A l’approche des élections législatives, le gouvernement israélien a renforcé sa politique sécuritaire envers les palestiniens, et en particulier envers les prisonniers en promettant des conditions de détention encore plus inhumaines (isolement, privation d’eau, de cantine, punitions collectives...).

La détention administrative

500 détenus sont actuellement en détention administrative sans charge ni procès avec un prolongement de peine tout à fait arbitraire, renouvelable tous les 6 mois, sans limite explicite, souvent pour des années, en particulier pour les prisonniers de Gaza. Leur sortie de prison est conditionnée au versement de fortes amendes. Cela concerne les Palestiniens des territoires occupés mais aussi les Palestiniens citoyens d’Israël.

Les enfants  

La situation des enfants est particulièrement inquiétante : Ils sont 209 enfants âgés de 12 à 17 ans interpellés le plus souvent au cours d’arrestations nocturnes, après avoir été contraints de voir le saccage ou la destruction de leur maison familiale, les arrestations musclées de leurs aînés par l’armée israélienne. Isolement, interrogatoire terrorisant, allant parfois jusqu’à la torture, privés de l’assistance de leur avocat ou de leurs parents, incarcérés dans des prisons pour adultes. Depuis l’année 2000, 12 000 ont été arrêtés.
Israël est le seul Etat à poursuivre automatiquement les enfants devant des tribunaux militaires ;

c’est une contravention à l’art.76 de la IVème convention de Genève car ils devraient purger leur peine sur le territoire où ils vivent pour faciliter la visite des familles, or le droit de visite est très limité.

La prison a des effets déstructurants : déscolarisation, crainte d’être réincarcéré, dépression, mais surtout un tel sentiment d’injustice qu’il peut les pousser à des actes extrémistes.

Il est possible d’agir :

  • PARRAINER un prisonnier adulte.
    Il s’agit d’éviter l’isolement des prisonniers en correspondant avec eux une fois par mois.
    Le groupe de l’AFPS Nord-Finistère compte déjà 25 parrains et se charge de les réunir.

Vous pouvez contacter notre association : AFPS – Maison de l’International

Odile Durand, l’Orange Bleue, numéro 114