CREATION DU CIAN 29, collectif pour l’interdiction des armes nucléaires dans le Finistère

Durant l’année 2017 deux événements de portée mondiale sont passés inaperçus pour les citoyens de France.

  • Le premier c’est l’adoption à l’ONU le vendredi 7 juillet 2017 d’un projet de traité sur l’interdiction des armes nucléaires, décidé par 122 pays sur 192.
  • Le second c’est l’attribution du Prix Nobel de la Paix à ICAN (Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires) à Oslo le vendredi 6 octobre 2017. ICAN est une fédération d’ONG dans plus de 100 pays. En France on compte plus de 50 associations.
    Voir la liste : http://icanfrance.org/a-propos-ican/organisations-partenaires/

La France, comme les autres puissances nucléaires, a non seulement boycotté ce traité d’interdiction, mais a fait pression sur certains pays "amis" pour qu’ils ne le ratifient pas. Si la presse a relaté ces évènements, c’est plutôt en catimini dans un coin de page, sans en montrer l’importance et sans s’y attarder.

Pourtant dans le Finistère, des citoyens ne s’en tiennent pas à ce silence assourdissant.

Après plusieurs contacts, l’Université Européenne de la Paix (UEP) et le Mouvement de la Paix se sont coordonnés pour proposer une réflexion et des actions pour l’abolition de l’armement nucléaire.

La première réunion s’est tenue le 16 janvier 2018 à Pont-de-Buis avec une vingtaine de participants. Une deuxième réunion le 30 janvier a réuni 25 participants.

Il a été décidé :

  • de se revoir régulièrement pour mener un vrai travail d’information
  • de choisir un nom pour le collectif : "Collectif 29 pour l’interdiction des armes nucléaires."
  • de demander aux diverses organisations qui étaient représentées de dire si elles décident officiellement d’adhérer au collectif.
  • de programmer une tournée du film "La bombe et nous" dans le Finistère. Une dizaine de projections sont programmées. Comme support, un groupe de travail proposera un tract commun pour informer de ces projections.
  • d’intervenir auprès des parlementaires à propos de la Loi de Programmation Militaire et de programmer une soirée débat à ce sujet.
  • et diverses actions qui restent à préciser.

L’UEP a insisté pour qu’un travail réel soit mené ensemble : ce qui implique un vrai travail collectif qui exclut que certains veuillent utiliser le collectif pour leur seul profit, mais aussi que les particularismes et les ego soient mis de côté pour pouvoir se concentrer sur l’essentiel. Il ne s’agit pas de gommer nos différences. Certains d’entre nous ne lient pas nucléaire civil et nucléaire militaire, certains sont pour un désarmement nucléaire unilatéral et d’autres pour un désarmement multilatéral. Ce sont des divergences réelles mais peu pertinentes par rapport à l’objectif final d’abolition des armes nucléaires et le peu de poids que représente chacune de nos organisations face au lobby nucléaire.

Alors bon travail au Collectif qui paraît bien lancé !

Fanch Hénaff, dans l’Orange Bleue, numéro 108