H2O, trois petits caractères recouvrant pas moins de 70% de notre planète et constituant 65% de notre corps.

Sa présence est scientifiquement synonyme de Vie si bien qu’aujourd’hui elle nous conduit même jusque sur Mars à sa recherche. De tous temps, l’Eau a eu une valeur particulière, c’est une ressource indispensable à la vie, abondante mais néanmoins en cours de raréfaction sous sa forme potable.

Selon le rapport 2013 de l’Organisation Mondiale de la Santé, un tiers de la population mondiale n’aurait pas accès à l’eau potable.

L’eau : nouveau nerf de la guerre ?

Pour l’instant, l’eau n’a jamais été la raison officielle d’un conflit. D’autres arguments ont toujours été mis en avant : problèmes de frontières, domination de régions du monde... Pourtant, il existe plusieurs zones de tension liées à l’eau sur la planète. L’exemple du ProcheOrient peut être étudié : cette zone géographique en situation de « stress hydrique ».

Depuis plus de 28 ans, différents projets de construction de barrages en Turquie et en Syrie ont
générés des tensions à répétitions dans cette zone. La Turquie, en amont du Tigre et de l’Euphrate, retient une partie importante de l’eau de ces fleuves, dans une région où ressources en eau sont limitées.

L’accès à l’eau a également envenimé le conflit israélo-palestinien.

En effet, Israël abrite la source du Jourdain, ce qui lui donne le pouvoir de livrer la quantité d’eau qu’il souhaite à la Palestine. Il est très difficile pour les Palestiniens de construire ou restaurer des puits sans l’accord des Israéliens. La Guerre des Six Jours de 1967 est parfois considérée comme une « guerre de l’eau » : serait-elle la première d’une longue lignée ?

Selon les Nations Unies, l’eau deviendra plus précieuse que le pétrole dans 50 ans.
Pourquoi ?

Il y a trois raisons majeures. La première est que les différents scénarios du réchauffement climatique rendraient l’eau encore plus rare que maintenant. La deuxième vient des démographes : même si leurs estimations ne sont pas toutes identiques, les chercheurs s’accordent à dire que la population mondiale va augmenter. Or, nous consommons déjà 1,3 million de litres d’eau par seconde sur Terre.
Qu’adviendra t-il en 2050 quand nous serons, au minimum, 10 milliards ?
Dès lors, les pires scénarios peuvent être imaginés et la théorie de l’émergence des guerres de l’eau semble crédible. Cependant, ne pouvons-nous voir dans la nécessité d’organiser le partage de l’eau une chance de coopération et de paix ? A l’instar du Pakistan et de l’Inde, qui, en dépit de querelles graves sur la division du Cachemire sont parvenus à sauvegarder l’entente sur l’exploitation commune des eaux de l’Indus. Cet exemple nous permet de garder une vision optimiste sur la répartition future de « l’or bleu ».