Depuis la chute pacifique du mur de Berlin, nous pensions que toute guerre en Europe n’était plus possible et n’était plus qu’un vieux cauchemar du passé, même si le démembrement de la Yougoslavie était une piqûre de rappel.

On a entretenu l’idée que notre dissuasion nucléaire nous protégeait de toute velléité d’un éventuel agresseur ,de même que notre appartenance au traité de l’Alliance Atlantique (OTAN) nous assurait une sécurité définitivement inviolable.

Et certains le croient encore….

POUTINE vient de nous rappeler à la dure réalité et comme il a déclaré au tout début de son attaque contre l’Ukraine : si vous voulez vous interposer, m’empêcher de faire ce que je veux quand je veux, la réponse sera fulgurante, du « jamais vu » et « vous n’aurez même pas le temps de vous en apercevoir » !

Chantage ? peut-être ? mais le risque est trop grand pour tenter le diable et la menace d’un conflit nucléaire, longtemps considéré comme impensable, devient brutalement crédible. On sait bien que les armes que l’on fabrique sont faites pour être utilisées.

L’OTAN nous assurerait une liberté ? en fait, loin de nous protéger, il ne peut que nous entrainer dans un conflit sans que nous le décidions nous-mêmes. De plus, notre bouclier nucléaire, au lieu d’être un rempart, fait de nous la cible d’un éventuel agresseur particulièrement à l’Ile Longue à Brest.

La demande de rattachement à l’OTAN de la Finlande et de la Suède, même si elle est compréhensible, ne fait que participer à l’escalade. Les budgets faramineux (40 milliards de dollars) que viennent de voter les USA pour l’aide militaire à l’Ukraine ne peuvent qu’entrainer l’Europe vers une guerre longue, sanglante et à risque de dérapage permanent.

Quelles solutions ? : DÉSESCALADE et NÉGOCIATIONS !

La France au lieu de s’embourber dans un pseudo-dialogue avec le Kremlin, et parallèlement fournir des armes, notamment le canon César, à l’Ukraine pour participer à la prolongation mortifère du conflit, devrait œuvrer à saisir l’Assemblée générale de l’ONU pour exiger un « cessez-le-feu », l’envoi d’observateurs, de commissions d’enquêtes ainsi que l’interposition de casques bleus sur les fronts.

Il est plus que temps de sortir progressivement de l’OTAN, déjà en quittant rapidement son commandement intégré.

Enfin, la France doit signer immédiatement le (traité d’interdiction des armes nucléaires) TIAN et œuvrer diplomatiquement à leur réduction, leur non-prolifération et à terme : leur élimination totale.

Joël Rolet, l’Orange Bleue, n° 129